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Etre migrant dans le Maine et Loire

Rencontre avec Siddiq Barmak

15 Janvier 2017 Publié dans #Le parcours des migrants

Le 6 Janvier 2017 nous avons rencontré Siddiq Barmak. Cet homme est un scénariste, réalisateur et producteur de film Afghan qui est réfugié politique en France et habite Angers. Il est arrivé en France en Mars 2013.

Pourquoi Siddiq a-t-il décidé de venir en France ?

Il faut savoir qu'en Afghanistan les Talibans sont au pouvoir et que l'Islam est très important dans le pays. Lors de la diffusion d'un de ses films par la célèbre chaîne anglaise BBC en 2009, la population aghane a interprété ce film comme une critique de l'Islam, ce qui n'est pourtant pas le cas. Siddiq était alors en danger de mort. Il s'était caché dans Kaboul durant un an puis il s'est exilé a cause de la délation dû à la corruption. Il s'était réfugié dans un pays voisin une année supplémentaire en attendant que les esprits s'appaisent en Afghanistan. Mais lorsqu'il est revenu dans son pays natal, il n'était toujours pas en sécurité. Etant toujours menacé de mort, il a prit la décision de venir en France avec sa famille.

 

Comment s'est-il retrouvé à Angers ?

Comme pour beaucoup de migrants, Siddiq a posé le premier pied sur le sol Français à Paris. Lui et sa famille sont aller à l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration). Il est arrivé en mars 2013 dans la capitale française. C'est fin avril que la famille a eu un retour de l'OFII annonçant qu'ils étaient attendus à Angers. Siddiq nous explique que sa famille et lui ont été envoyé dans la ville référente du Maine-et-Loire grâce à son domaine de travail. En effet, l'OFII à dirigé la famille vers Angers car cette ville est considérée comme une ville où l'art est omniprésent et notamment pour le festival Premiers plans. Ainsi, la famille afghane devrait s'épanouir ici.

 

Est-ce que lui et sa famille se plaisent en France ?

Beaucoup d'Hommes ayant migré de leur pays natal diront que leur pays leur manque, c'est aussi le cas pour Siddiq. Mais il positive lorsqu'il voit sa famille, notamment ses enfants, qui se plaisent ici, en France. Siddiq relativise aussi par le fait qu'il est plus libre et qu'il a plus de possibilités pour la réalisation de ses films. Il a de bonnes relations dans le monde du cinéma en France, il se sent soutenu.

 

Est-ce que qu'il aimerait retourner en Afghanistan ?

Bien évidement, il aimerait retourner dans sa ville natale et que l'atmosphère soit aussi détendue qu'avant l'arrivée des soviétiques et des Talibans. Mais aujourd'hui, l'Afghanistan n'est plus le pays de paix qu'il a été. A présent, ce pays est le carrefour du banditisme, les gens sont violents et corrompus. L'Afghanistan est le premier pays le plus corrompu, il se trouve également à la première place en matière trafic et en culture de drogues et en vente d'opium. Siddiq regrette beaucoup le pays qu'il a connu étant plus jeune. Il reste nostalgique lorsqu'il repense à l'Afghanistan qui était touristique, où les femmes avaient plus de libertés. En effet la condition des femmes a beaucoup changé. Par exemple, aujourd'hui les femmes ne peuvent pas sortir des maisons sans être accompagnées par leurs frères ou par leurs maris ou encore, elles sont contraintes de porter la burka alors qu'auparavant elles portaient des mini jupes. Siddiq espère pouvoir un jour retourner en Afghanistan pour faire de nouveaux films, là-bas, sur des terres qu'il trouve fantastiques. Mais il doit se montrer patient car pour le moment le cinéma, la musique ainsi que la radio sont interdits par les Talibans.

 

 

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